Comment on passe d'une école de commerce à un métier de fleuriste ?

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Léa Victoria
Léa Victoria

De l’école de commerce à la fleuristerie : mon parcours

Parfois, la vie nous réserve des détours inattendus qui nous mènent vers une voie où nous nous épanouissons pleinement. C’est exactement ce qui m’est arrivé. Passer d’un master en école de commerce à un CAP fleuriste en alternance n’a pas été un chemin évident, mais chaque étape a contribué à révéler ma passion pour les fleurs. Voici mon histoire.


Le déclic : un besoin de renouveau

En master, j’étais assistante de direction en alternance. Tout ce qui est administratif, je connaissais : réunions, plannings, comptes-rendus… Mais soyons honnêtes, ce n’était pas vraiment palpitant. Mon métier me paraissait monotone, sans trop de sens à mes yeux. Je respectais mon travail, mais il manquait quelque chose : un élan, une passion.

Je me sentais davantage attirée par le marketing : créer des visuels, concevoir des stratégies pour des produits ou des marques… Mais là encore, quelque chose me bloquait. Je ne trouvais pas la flamme, cette petite étincelle qui rend un métier si captivant qu’on oublie le temps qui passe.

Puis est arrivé le Covid. Confinement. Réunions interminables où je ne prenais pas souvent la parole, lassitude, et la sensation d’être figée dans une routine sans fin. Heureusement, j’avais un jardin. Et ce jardin a tout changé.


Une révélation au printemps

C’était le printemps. Les fleurs éclosaient, les saisons changeaient. Dans cet appartement avec jardin que je connaissais par cœur (chaque recoin !), une question a commencé à germer : Et si je faisais vraiment ce que j’aimais ?

Je voulais créer, faire quelque chose de mes mains, un métier artisanal. Et j’aimais les fleurs : leur beauté, leurs cycles, leurs saisons. Alors pourquoi ne pas devenir fleuriste ? Cette idée, simple au premier abord, s’est transformée en véritable projet. En avril, je me renseignais sur la possibilité de commencer un CAP Fleuriste dès septembre. Mon objectif : le faire en alternance, pour plonger directement dans le métier.


Les débuts : un parcours semé d’embûches

Avec un objectif clair en tête, je me suis lancée. CV en main, je suis allée voir plusieurs fleuristes, notamment une boutique en centre-ville qui me faisait rêver. J’y suis allée au culot. Résultat ? Pas de réponse, ou des refus. Et je dois avouer qu’on peut vite se décourager.

Heureusement, j’étais bien entourée. Mes proches ont cru en moi et m’ont remotivée à persévérer. Alors j’ai continué à relancer, à me rendre directement dans les boutiques, à montrer ma détermination.

Et un jour, ça a payé ! La boutique dont je rêvais m’a rappelée pour une journée d’essai. Une journée qui s’est transformée en trois ans. Après mon CAP, j’ai poursuivi avec un Brevet Professionnel, toujours dans cette même boutique.


Une leçon de persévérance

Ce parcours m’a appris plusieurs choses essentielles :

  • Ne pas baisser les bras : Les refus font partie du chemin, mais ils ne doivent pas arrêter une passion.
  • S’entourer de personnes positives : Mes proches ont joué un rôle clé en me donnant confiance et en m’encourageant à persévérer.
  • Ne jamais oublier son “pourquoi” : Les doutes peuvent surgir, mais il faut se rappeler pourquoi on s’est lancé.

Et maintenant ?

Aujourd’hui, je suis fière d’avoir suivi mon intuition. De la routine administrative à la création florale, chaque étape a été un défi, mais aussi une opportunité de grandir. Travailler avec les fleurs me connecte aux cycles de la nature, à la beauté des saisons, et à la satisfaction de créer quelque chose de mes propres mains.

Si vous aussi, vous vous posez des questions sur votre avenir ou votre carrière, n’oubliez pas : il n’est jamais trop tard pour changer de cap. Avec un peu de courage et beaucoup de passion, tout devient possible.